Portrait de scientifique : Laura Schweibold – Ingénieure de recherche pour le projet BLIC
Rencontre avec Laura, exploratrice du monde invisible des océans.

« Je suis Laura, docteure en biologie marine, et mon terrain de jeu… c’est l’océan ! Plus précisément, j’étudie le plancton et son rôle en lien avec l’érosion de la biodiversité. »
Quelle partie de ton travail est la plus difficile et laquelle est la plus gratifiante ?
« La plus difficile c’est en fin de manip, donc à la fin de chaque mois car c’est là qu’il faut nettoyer les aquariums et ce n’est pas le plus fun mais c’est indispensable. La plus gratifiante c’est dans les premiers jours de la manip, quand on voit que le plancton pousse car c’est ce qu’on souhaite donc c’est chouette. J’aime aussi beaucoup les moments où je fais de la médiation, que je peux montrer du plancton au microscope et que je vois les yeux curieux du public, c’est satisfaisant. »

Le phytoplancton se situe à la base de toutes les chaînes alimentaires dans l’eau et il a fourni 50% de l’oxygène présent sur notre planète. Donc si cette ressource est affectée, cela peut s’avérer dramatique pour l’océan et pour l’Homme
Au cours de ton expérience Océanolab, as-tu fait une découverte étonnante ?
« Il y a plusieurs choses. Concernant la manip, nous avons été étonnés de voir les différences en termes d’apparition et de comportement des blooms (prolifération de microalgues) que l’on peut avoir suivant les moments de l’année. Parfois ils arrivent très vite, parfois très lentement ; certains ont une couleur différente des autres. On est content car on ne s’attendait pas à autant de différences. Par contre ça va être plus difficile à traiter et interpréter mais c’est chouette car cela veut dire que la manip a des choses à raconter. Ensuite, au microscope, je suis contente d’avoir observé des espèces de plancton que j’avais rarement, voire jamais, vu. »
Si tu étais un organisme, lequel et pourquoi ?
« C’est pas évident car il y en a beaucoup qui sont cools mais je pense que j’aimerais être un cachalot parce qu’il peut plonger en apnée super profond et donc il peut voir le fond et la surface des océans. »